Cette année, pour sortir un peu des contraintes imposées par le virus, le TCC vous propose de reprendre une aventure commune en cette journée du patrimoine.
Le musée du Vieux Nouzon situé près des étangs du Pachy retrace le passé de l'annexe de la manufacture d'armes de Charleville-Mézières, l'ancienne armurerie du lieudit «le fond de la forge».
Le musée du Vieux Nouzon, au cœur d'un des berceaux de l'industrie ardennaise est un des rares bâtiments survivants de la manufacture d'armes de Nouzon.
A la révocation de l'Edit de Nantes, le patron de la petite forge de Nouzonville, protestant, doit abandonner son entreprise. Les lieux devenus disponibles et le savoir-faire des ouvriers font que vient s'installer là une manufacture d'armes. La proximité de la frontière oblige alors à construire une enceinte et quelques tours tout autour du site, avec une garnison assurant la protection.
L'énergie était principalement tirée de la Goutelle. Un captage en amont permettait de créer deux chutes d'eau de quatre mètres de haut alimentant les roues à aubes, et de constituer aussi une réserve pour les jours d'été.
De tous les bâtiments du site, épicerie, estaminet, et chapelle, de tous les lieux de stockage, de tous les ateliers dévolus aux opérations successives nécessaires pour la fabrication des fûts et des multiples pièces constituant les armes, de tous ces bâtiments, il ne reste que la bâtisse qui abrite le musée actuel et deux tours encore visibles dans le centre-ville.
Nous étions 20 cyclistes pour écouter le propriétaire des lieux présenter avec ferveur ce site, mémoire du patrimoine passé. Il connaît l'origine de tous les objets qu'il y a rassemblés. Il fait revivre la vie de Nouzon (devenu ensuite Nouzonville), l'histoire du déclin industriel et le souvenir des patrons et des ouvriers qui ont façonné la région.
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